Guy Foissy, auteur de pièces de theâtre

"Fais si peux si peux pas fais pas."


Pièce
La crique




Titre: LA CRIQUE

Editeur: L'AVANT-SCENE (n° 647) et Actes-Sud-Papiers

Date: double création, à Paris, Théâtre de la Potinière, le 2 novembre 1978, mise en scène: Jacques Seiler, avec Micheline Luccioni et Claude Piéplu. A Montréal (Québec) au Théâtre de Quat'Sous, mise en scène Paul Buissonneau avec Hélène Loiselle et Gérard Poirier le 9 novembre 1978

Durée: deux heures

Thème: les rêves trop petits sont aussi dangereux que les rêves trop grands..

Résumé: pièce sur la propriété. Ils n'ont pas d'argent, mais grâce à la propriété multiple tout le monde peut acheter. Moins on a d'argent plus le temps de possession est court. Ils achètent une caravane fixe pour une semaine par an, sur une plage du Contentin du Nord, en novembre. Mais le rêve tourne au drame.

Nombre de personnages: une femme, un homme.


Les critiques:

Une pièce dont le comique frise l'absurde, dont le rythme arrache des rires francs. Quel brillant dialoguiste dont les répliques fusent habilement et dont l'humour, par juxtaposition des images, tantôt subtiles, tantôt carrément grosses, ébahit pendant deux heures et demie. (Le Devoir. Ottawa)

C'est un feu d'artifice et un feu roulant. (La Presse. Montréal)

Par le truchement du rire, Foissy fait passer une foule de choses profondes se rapportant entre l'homme et la femme, la propriété, la consommation et même l'écologie. (Montréal Matin).

Chose certaine, Foissy se révèle comme un auteur terriblement rigoureux sur la forme et profondément préoccupé par les humains qui l'entourent. Avec La Crique on a droit à un théâtre sur le Nouvel Homme, à une description sans pitié de tout ce qui l'agresse et de ses idées pour fuir. Avec Foissy, le banal vire à l'absurde. Au pas possible. Tout à coup on se dit qu'il exagère. Soudain, à la fin, on comprend tout. Foissy est un bon auteur. La sensibilité et l'acuité de ses réflexions est à fleur de mots. Les deux comédiens, avec aucun accessoire pour se raccrocher, mordent à belles dents dans ce fruit mûr. (Dimanche Matin. Montréal)

On peut faire confiance à Guy Foissy et à son metteur en scène Jacques Seiler. Ils font de la corde raide. Il est vrai que deux comédiens remarquables Micheline Luccioni et Claude Piéplu tiennent la grande forme pour mener cette équipée. (Les Nouvelles Littéraires)

Nous sommes en pleine cocasserie, avec toutefois la morale de la condamnation satirique d'une certaine manière absurde de vivre. (Télé 7 Jours)

On rit beaucoup à La Crique. On s'amuse, on rit mais l'on ne sort pas du théâtre avec l'impression d'avoir perdu son temps, car le sujet de cette comédie traitée certes d'une manière humoristique, a une réelle profondeur. (Loisirs Jeunes)

Comment l'obsession "d'avoir quelque chose à soi" peut mener un brave homme au crime, et un couple au malheur. Dit comme ça, c'est tragique mais Foissy a franchement pris le parti d'en rire. Vrai, on rit aux larmes; il y a même un acte entier où le rire ne s'arrête pas. (Le Matin)

Avec beaucoup d'humour, beaucoup de tendresse aussi pour ses deux personnages, Guy Foissy dénonce l'imbécillité d'une société abrutie par la télévision, hantée par le désir de posséder "un coin bien à soi", fût-ce huit jours par an au gré des gadgets sortis de l'imagination délirante des exploiteurs de la naïveté des braves gens. Mais ces braves gens ne sont-ils pas les complices de ces exploiteurs? S'il a de la tendresse pour eux, l'auteur de La Crique, ne les voit pas moins tels qu'ils sont. La "société" c'est eux aussi… Mieux vaut peut-être en rire. (Télérama)

Je me trouve bien chanceux" déclare Guy Foissy, auteur de La Crique en parlant de ses interprètes: Micheline Luccioni et Claude Piéplu. Cet hommage, critiques et public le ratifient, tant voici d'évidence un nouveau succès d'acteurs. (La Croix)

Guy Foissy est resté fidèle à son inspiration: reproduire avec le maximum de fidélité (mais non sans intention seconde) les propos quotidiens des gens "quelconques". C'est une école dramatique qui a ses lettres de noblesse. Henry Monnier, Jules Renard en sont les précurseurs. Guy Foissy, qui pour être observateur de son époque n'en oublie pas d'être homme de spectacle, parvient à faire rire pratiquement à chaque réplique avec des moyens apparemment tout naturels. C'est du grand art. (Le Spectacle du Monde)

C'est plus que drôle, c'est une satire des procédés par lesquels, à notre époque, promoteurs et agents immobiliers dupent tant de braves gens en les caressant dans le sens du poil. (La Vie Ouvrière)