Guy Foissy, auteur de pièces de theâtre

"Fais si peux si peux pas fais pas."


La presse
en parle








Une interview de Marie France Frey pour L'association Française pour la Lecture (mars 91)

Souvenirs...




Articles et textes parus dans des ouvrages consacrés au théâtre :

L'ART DE LA CHUTE de Guy Foissy
Les trois volumes de L'Art de la chute 1, L'Art de la chute 2 (Les Déchets) et L'Art de la chute 3 (Être ou ne pas être) réunissent quelques 83 textes théâtraux d'une durée de 2 à 20 minutes. Des textes courts donc, des situations, des rencontres, des dialogues, des sketches, des petites pièces, qui racontent la vie avec son humour, sa cocasserie, son grotesque, son tragique. Un critique a définit ainsi Guy Foissy: un auteur tragique qui fait rire. Chaque texte emploie peu de personnages (le plus souvent 2). Un texte vif souvent aux limites de l'absurde, avec beaucoup d'humour, et souvent beaucoup d'humour noir (peut-être parce que l'auteur a obtenu le Grand Prix de l'Humour Noir du Spectacle). Ces textes peuvent faire l'objet de spectacles interprétés par 2, ou 10 acteurs ou plus!. Ils peuvent faire partie de montage réunissant des auteurs diffèrents. Ils sont souvent incontournables dans les cours et stages de théâtre, et sont au programme de nombreux conservatoires. (Librairie Théâtrale)

Article paru dans la collection " que sais-je ? " titre " Le café-théâtre " par Pierre Merle
"Guy Foissy est un autre de ces auteurs chéris du café-théâtre, encore que moins systématiquement joué qu'Obaldia ou Dubillard. Il ne faut d'ailleurs pas oublier qu'il a été révélé par le café-théâtre, et qu'il y est en quelque sorte, chez lui. Néanmoins, tous les auteurs révélés par le café-théâtre n'y ont pas forcément connu, loin de là, un succès comparable.
Je m'appelle Rhubarbe, Le motif et surtout L'annonce matrimoniale sont des pièces qui ont souvent figuré à l'affiche des théâtres " parallèles ".
Comme d'autres auteurs de sa génération, Guy Foissy cherche à mettre en lumière les mille et un défauts inhérents aux réalités sociales de son temps.' Foissy peint la société sous forme de fables modernes où l'homme est d'abord spectateur et témoin. Dans Cœur à deux, c'est à la presse du cœur qu'il s'en prend. Dans La crique c'est à la soif de consommation, le besoin de propriété à tout prix qu'il s'attaque. Foissy nous refait le coup du miroir que l'on nous tend, et dans lequel on préfère reconnaître son voisin. C'est un de ces bons vieux thèmes qu'affectionne particulièrement, en effet, le café-théâtre.


Article paru dans la collection " que sais-je ? "
" Le théâtre nouveau en France " par Michel Corvin

"G. Foissy traite du même thème dans En regardant tomber les murs [Périnetti, 1966). Pour dresser le constat des servitudes qui aliènent la société moderne, Foissy ne hausse jamais le ton : il ne traite pas de l'angoisse métaphysique de la solitude ou, à l'inverse, de la quête désespérée de la liberté; il confie à un petit employé ou à un mari las de la vie conjugale le soin de nous transmettre, sans artifice ni grandiloquence, l'impression pesante ou cocasse de l'échec (dans L'entreprise et L'arthrite, Périnetti, 1965 et 1966). L'homme n'est qu'un témoin et, à force d'être sollicités, ses sens s'émoussent. Tout lui est spectacle et tout lui est de plus en plus indifférent ou hostile (L'événement, Périnetti, 1965).
Dans Le voyage au Brésil (Périnetti-Folon, 1968), le pays lointain représente le mirage de la régénérescence pour quatre inadaptés qui s'imaginent pouvoir construire et se construire à neuf, alors qu'inconscients de leur faiblesse ils restent tributaires d'une société qui a tari en eux toute aptitude à l'imagination et au renouvellement. Obsédé par la médiocrité (La crique, 1978) ou par la vieillesse (Attendons la fanfare, 1975), Foissy oblige ses contemporains à se regarder dans le miroir qu'il leur tend; dépouillés de leurs faux-semblants par sa gaieté amère et lucide, ils se découvrent alors agressifs, veules et stupides, touchants aussi dans leur vaine tentative pour sortir de l'anonymat et conquérir, mais par les moyens les plus dérisoires, une personnalité. La même recherche et le même échec se lisent sur le mode burlesque dans Au bal des chiens (1971) de R. Forlani, tandis que Topor dans Joko fête son anniversaire (1972) a transcrit en images délirantes aussi inquiétantes que ses dessins sa vision d'un monde où les rapports de dépendance réciproque sont poussés jusqu'à une cruauté sadique, très représentative, dans son symbolisme, des rapports de domination et d'aliénation qui définissent notre société.
Les familles, comme du temps de Ionesco, restent le lieu privilégié des affrontements et des rancœurs : le fils de La promenade du dimanche, les voyous de L'agression, la fille de Demain, une fenêtre sur rue ont beau lancer la protestation d'~ne jeunesse qui appelle les choses par leur nom et rêve, sans pouvoir la cerner, d'une existence plus humaine, leurs familles avancent, avec la logique de l'absurde et une inconscience meurtrière, vers un avenir sanglant dont elles seront les premières à faire les frais. C'est encore au sein d'une famille que P. Adrien a situé ses personnages (dans La baye, Bourseiller, 1967). Pourtant, chez lui, le théâtre de dérision prend une respiration nouvelle; son rire n'est plus sardonique et désespéré mais juvénile et tonique; ses personnages ne sont plus comme ceux de Grumberg, Michel ou Topor prisonniers d'un lieu clos et promis à la catastrophe. Un théâtre de dénonciation pure tourne vite 'à l'aigreur s'il n'est enrichi par une vision plus large : mais élargir sa vision, pour un théâtre de dénonciation, c'est devenir politique."